La course à pied est-elle vraiment mauvaise pour le dos ?

Cette infographie illustre les effets de la course à pied sur la santé des disques intervertébraux lombaires. À gauche, une silhouette féminine en pleine course symbolise l’activité physique régulière. À droite, une représentation anatomique de la colonne lombaire met en avant l’hydratation et la robustesse des disques, grâce à des icônes explicatives (eau, structure discale, mouvement). Le visuel met en lumière les bienfaits d’une pratique modérée de la course, en particulier sur l’hydratation et la solidité des disques, déconstruisant ainsi une idée reçue largement répandue.

4/9/20252 min read

La course à pied est-elle vraiment mauvaise pour le dos ? Une idée reçue remise en question

Pendant longtemps, la course à pied a été accusée de nuire aux disques intervertébraux lombaires à cause des impacts répétés qu’elle implique. De nombreux professionnels de santé ont ainsi conseillé à leurs patients d’opter pour des activités plus douces comme la natation. Mais une étude scientifique publiée en 2017 dans Scientific Reports, accessible sur nature.com et référencée sur PubMed, apporte une tout autre perspective.

Cette recherche a examiné les effets de la course sur les disques intervertébraux lombaires (DIV) en analysant un groupe de 79 personnes âgées de 25 à 35 ans, en bonne santé et sans antécédents médicaux. Les participants ont été répartis en trois catégories :

  • Sédentaires (aucune activité physique régulière)

  • Joggeurs (20 à 40 km par semaine)

  • Coureurs de fond (plus de 50 km par semaine)

L’objectif de l’étude était double :

  1. Observer si la course à pied influence la qualité des disques intervertébraux.

  2. Déterminer si le volume d'entraînement a un impact sur cette qualité.

Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé l’IRM pour mesurer l’hydratation des disques (séquence T2) et le volume musculaire lombaire (séquence T1). Un accéléromètre a aussi permis de suivre précisément l’activité physique des participants.

Les résultats sont clairs : les coureurs présentaient des disques mieux hydratés, plus riches en glycosaminoglycanes — des composants essentiels à la santé des DIV. De plus, leurs disques étaient légèrement plus volumineux, signe d’une adaptation favorable.

Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que les meilleurs effets ont été observés avec la marche rapide et la course lente, autour de 7 km/h. Ces rythmes semblent produire une stimulation optimale des disques, favorisant leur entretien et leur renforcement.

L’étude suggère donc que la course à pied, loin d’abîmer les disques intervertébraux, pourrait au contraire contribuer à leur bonne santé. Des recherches complémentaires sont toutefois nécessaires pour explorer d’autres facteurs pouvant jouer un rôle, comme l’alimentation ou les hormones.